Découvrez le parcours inspirant d’Arnaud Mollanger, originaire de Saint-Étienne, qui a débuté dans le domaine de la qualité pour finalement devenir Directeur Général des Téléphériques de Val d’Isère. Entre certification ISO 9001, gestion des remontées mécaniques, et passion pour la montagne, plongez dans l’univers professionnel et personnel de cet acteur clé de l’industrie du ski. Arnaud partage ses motivations, ses réussites, et ses vœux pour l’avenir de la montagne, tout en restant résolument tourné vers les défis à venir.

Arnaud MOLLANGER, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

J’ai 47 ans, et je suis originaire de Saint-Etienne. J’ai réalisé des études de biotechnologie puis je me suis orienté dans le domaine de « système de management de la qualité » en alternance à Méribel Alpina. Mes débuts à la Compagnie des Alpes datent de 1997.

J’ai accompli deux années à Méribel dans le secteur de la Qualité, puis deux ans à la STGM à Tignes jusqu’à l’obtention de la certification ISO 9001 des 2 sociétés. J’ai ensuite poursuivi mon parcours à la SMA en 2001, dans la station des Arcs comme responsable qualité et service clientèle. Ces différentes expériences dans le domaine QSE m’ont permis de découvrir les différentes facettes des organisations et de travailler avec tous les services de l’entreprise.

En 2005 , Jean-Yves Salle, le Directeur Général, m’a confié la direction du service des remontées mécaniques. En parallèle j’ai repris des études pour obtenir un Master en management et administration des entreprises. Pendant une quinzaine d’années, j’ai évolué sur différentes fonctions en qualité de Directeur des opérations puis directeur du domaine skiable. J’ai apprécié travailler avec les différentes équipes, mais aussi les élus et les socio-professionnels des communes de Bourg-Saint-Maurice, Peisey-Nancroix, Landry et Villaroger Depuis cet été, je suis très heureux d’avoir rejoint les équipes de Val d’Isère Téléphériques en qualité de Directeur général.

Arnaud MOLLANGER, quelles sont vos passions ?

Mes passions sont sans aucun doute ma famille. J’aime beaucoup le milieu de la montagne, et l’engagement fort des femmes et des hommes qui y vivent.

Arnaud MOLLANGER avec l’équipe ADS au sommet du Grand Paradis à 4061 m

Quelles sont vos motivations ? Pourquoi nous levez-vous le matin ?

Ce qui me pousse, c’est le client. Nous avons vraiment un métier où nous sommes en contact direct avec la clientèle. Nous sommes là pour créer des souvenirs et des émotions. C’est super motivant de voir les gens heureux. En montagne, chaque jour est différent, les paysages évoluent continuellement. On a une véritable sensation de liberté, de bien-être, ce qui fait que tous les matins, il n’y a jamais de soucis pour se lever.

Il y a aussi tous les défis actuels et à venir qui nous attendent ce qui est particulièrement intéressant et motivant, se remettre en question, essayer de trouver des solutions et de nouvelles idées. À nous de les inventer ensemble avec nos équipes, les partenaires, les élus, les socio-professionnels.

Le ski reste le moteur économique de nos territoires. C’est justement dans ces moments-là que nous avons les moyens d’imaginer et de construire l’avenir.

Et puis chaque station a ses spécificités, sa clientèle, des enjeux différents. Les stations expérimentent, et c’est bien de regarder ce qui se passe ailleurs. C’est un métier passionnant, on ne voit pas le temps passer.

Arnaud MOLLANGER, quelle est votre plus belle réalisation ou votre plus grande réussite ?

Sur le plan professionnel, je suis content d’avoir vécu des expériences dans différentes stations et aujourd’hui de diriger une belle société dans une station mythique. J’ai piloté plusieurs projets intéressants aux Arcs, des projets de restructuration de domaines, etc.

Nous ne sommes que des pilotes, des chefs d’orchestre, et ces réussites sont avant tout collectives. Ce n’est jamais quelque chose que l’on fait seul. J’aime travailler en équipe.

Enfin, ma satisfaction est de parvenir à conjuguer ma vie professionnelle et ma vie privée, avec des jumelles de 11 ans et une plus grande fille qui a 14 ans. Il faut s’organiser !

Avez-vous des regrets aujourd’hui ?

Je n’ai pas de regrets qui me viennent en tête. Peut-être des regrets sur certains projets que nous avons pu réaliser. Nous aurions peut-être pu faire mieux, certainement, mais c’est toujours une histoire de compromis.

Je regarde toujours devant, donc je les oublie peut-être ! J’ai certainement dû faire des erreurs, mais quelque part j’essaye toujours d’être positif et optimiste. Nous savons qu’il faut être patient et de plus en plus aujourd’hui, pour mener à bien un projet.

Même si je suis resté 23 ans aux Arcs, je n’ai pas vu passer les années. C’est vrai que c’est un milieu qui est prenant et passionnant. Chaque jour est différent et tout le monde a envie de bien faire.

Arnaud MOLLANGER au sommet de l’Aiguille du Midi avant la descente de la Vallée Blanche

Nous avons la chance d’avoir en France une diversité de stations pour tous les budgets, toutes les tailles de domaines skiables, pour les initiés et ceux qui débutent… Pourvu que l’on garde cette diversité le plus longtemps possible.

Si vous aviez une liste de 3 vœux pour la montagne, quels seraient-ils ?

Mon premier vœu concerne la transition énergétique de nos activités. C’est un vœu important parce que c’est indispensable, nous devons être exemplaire sur ce sujet. Je pense qu’un virage important est amorcé. Par exemple pour le damage, de nombreuses initiatives sont en cours avec l’utilisation d’HVO en substitution du carburant classique qui permet de diminuer de près 90% les émissions de CO2, et le développement de dameuses électriques. D’ici quelques années, nous aurons des domaines skiables où il n’y aura plus besoin d’énergie fossile pour réaliser nos activités.

Mon deuxième vœu concerne l’amélioration de la mobilité vers nos destinations (train, véhicule électrique, hydrogène,…). Le transport en général (et les déplacements qui sont indispensables pour toute activité touristique en montagne) impacte fortement le bilan carbone de nos destinations.

Et puis mon dernier vœu concerne les pratiquants. Le pourcentage de skieurs en France reste faible alors que la France fait partie des premières destinations de ski au monde. La montagne française offre un cadre naturel extraordinaire et permet de se ressourcer.

Où vous voyez-vous dans dix ou quinze ans ? Comment vous projetez-vous ?

Je ne me projette pas ailleurs à l’heure actuelle. Pour l’instant je suis à Val d’Isère et j’y suis très heureux.


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