Le nouveau film de Netflix, « Le cercle des neiges », réalisé par le célèbre Juan Antonio Bayona, a été choisi par l’académie du cinéma espagnol comme film représentant l’Espagne lors de la 96e édition des Oscars du cinéma.
La neige a une façon unique de capter l’imagination. Il s’agit d’une toile vierge qui peut être à la fois un havre de sérénité et une toile de fond pour l’intensité et le drame. « Le cercle des neiges » plonge dans cet univers, utilisant la neige non seulement comme toile de fond, mais aussi comme un personnage à part entière.
« Jota ». C’est ainsi qu’on appelle en coulisses le réalisateur du film. Passionné par Spielberg, il remporte notamment le prix Goya du meilleur nouveau réalisateur en 2008 pour son premier film L’Orphelinat. Il remportera le prix Goya du meilleur réalisateur pour ses deux films suivants : en 2013 pour The Impossible et en 2017 pour Quelques minutes après minuit. Il réalise également le long-métrage Jurassic World : Fallen Kingdom, cinquième volet de la série cinématographique Jurassic Park.
J.A. Bayona se documentait pour créer « The Impossible » et est tombé sur l’épopée que les occupants d’un vol ont dû vivre. Cette histoire restera dans son tiroir des futurs défis à relever. Après plus de 100 jours de tournage sur les sommets de la station de ski de la Sierra Nevada, l’effort semble en avoir valu la peine : Le cercle des neiges a été choisi par l’Académie du cinéma espagnol pour représenter l’Espagne à l’Oscar du meilleur film international.
Si vous ne connaissez pas l’épopée, voici un résumé de ce qui s’est passé. Le 13 octobre 1972, un avion transportant une équipe de rugby uruguayenne, ainsi que ses amis et sa famille, s’écrase dans les Andes. Cet événement tragique et tristement célèbre a fait l’objet de livres et de films en raison des circonstances extrêmes auxquelles les survivants ont dû faire face.
Le cercle des neiges : un hommage cinématographique à la beauté de Sierra Nevada
Le 13 octobre 1972, un avion Fairchild FH-227D transportant 45 personnes s’est écrasé dans les Andes. À bord se trouvaient des membres de l’équipe de rugby Old Christians Club de Montevideo, en Uruguay, ainsi que leurs amis et leur famille. Ils se rendaient au Chili pour un match. Des conditions météorologiques difficiles et des erreurs de navigation ont contribué à la catastrophe. L’avion s’est écrasé dans une zone reculée, à plus de 3 600 mètres d’altitude, où les températures étaient glaciales et le terrain inhospitalier.
Une lutte pour survivre
Immédiatement après l’accident, de nombreux passagers sont morts à cause de l’impact. Les survivants ont dû faire face à des conditions extrêmement difficiles, notamment des avalanches, des altitudes élevées, des températures inférieures à zéro et un manque de nourriture et d’équipement adéquats. Au fil des jours et des semaines, l’espoir d’être secouru s’amenuisant, les survivants ont dû prendre des décisions désespérées pour rester en vie, y compris celle de recourir au cannibalisme, en se nourrissant des corps des personnes décédées.
Le sauvetage
Les survivants ont passé 72 jours dans les montagnes avant d’être secourus. Deux d’entre eux, Fernando Parrado et Roberto Canessa, ont décidé de traverser les montagnes à pied pour chercher de l’aide, un voyage qui leur a pris 10 jours. Ils finissent par trouver un Chilien qui alerte les autorités.
Le 20 décembre 1972, 16 des 45 passagers d’origine ont été sauvés vivants. L’histoire de leur survie contre toute attente a été racontée dans le livre « Alive ! » et adaptée dans le film « Alive » de 1993.
L’intrigue du « Cercle des Neiges » nous entraîne dans une série d’événements passionnants et révélateurs, où les personnages sont confrontés à des défis internes et externes, encadrés par un paysage enneigé à couper le souffle. Sans trop en dévoiler, le film explore les thèmes de la survie, de l’humanité et de la relation intrinsèque entre l’homme et la nature.
Le film « Le Cercle des Neiges » a été tourné sur la station de ski de Sierra Nevada
Si l’histoire est captivante, c’est surtout le choix du lieu de tournage que nous voulons mettre en avant. La station de ski de Sierra Nevada, dans le sud de l’Espagne, sert de toile de fond au film. Avec ses pics majestueux et ses vastes étendues de neige immaculée, la Sierra Nevada offre un contraste visuel saisissant qui complète et amplifie l’intensité de l’intrigue.
« La station de ski de Sierra Nevada sert de décor principal au film »
Le choix de la Sierra Nevada n’est pas un hasard. Cette station de ski est connue non seulement pour la qualité de ses pistes et sa beauté naturelle, mais aussi pour la richesse de son histoire et de sa culture. Dans « Le cercle des neiges », Sierra Nevada devient un miroir pour les personnages, reflétant leurs luttes, leurs triomphes et leurs tragédies.
Un tournage compliqué
La station est célèbre pour sa neige en hiver, pour ses glaciers mais aussi pour ses changements climatiques drastiques. L’équipe a dû faire face à de nombreuses difficultés lors du tournage. Les caprices de Mère Nature ont confronté l’équipe de tournage au manque de neige, à des précipitations sous forme de pluie, des températures élevées mais aussi de la neige brune due à la brume saharienne.
Le film a été tourné à la célèbre « Laguna de las Yeguas », à 2 891 mètres d’altitude, au-dessus du réservoir artificiel de haute montagne qui sert à alimenter en eau les canons à neige de la station.
Par ailleurs, le film rappelle l’importance des stations de ski telles que Sierra Nevada. Ce ne sont pas seulement des destinations pour les sports d’hiver, mais des lieux où les histoires prennent vie, où la nature et l’humanité se rencontrent et s’entrechoquent de manière inattendue.
En bref, « Le cercle des neiges » est bien plus qu’un film. Il est une célébration de la montagne, de la neige et de l’humanité qui ne met pas en scène des acteurs célèbres mais qui présente Sierra Nevada, avec sa beauté éthérée comme une toile de fond parfaite pour ce récit. Pour ceux qui aiment le ski, les montagnes ou simplement une bonne histoire, ce film est à voir absolument. Et après l’avoir vu, Sierra Nevada figurera probablement sur votre liste de destinations de ski à visiter.
A lire aussi…
Reed Hastings, le patron de Netflix devient propriétaire de la station de ski Powder Mountain