« Le milieu naturel qui nous entoure est un des meilleurs atouts des domaines skiables du Val d’Allos. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes engagés dans une démarche responsable ».
Dans une ère où la question du développement durable est plus importante que jamais, la station du Val d’Allos affiche clairement sa responsabilité. Le gestionnaire des Domaines Skiables du Val d’Allos, a adopté les 16 éco-engagements des Domaines Skiables français, et est engagé dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Gérard Bracali, revient en détail sur ces engagements qu’il a pris en tant que Directeur mais aussi en tant que Président de la section Alpes du Sud des Domaines Skiables de France.
Afficher sa raison d’être
Les Domaines Skiables du Val d’Allos souhaitent « redonner du sens à leur organisation ». Pour cela, ils affichent très clairement leur raison d’être :
« Offrir une expérience de montagne, ressourçante et durable au bénéfice de tous les acteurs du territoire et de l’environnement en mobilisant toutes les parties prenantes. »
Cela passe par des valeurs fortes et des engagements forts qui sont véhiculés à tous les niveaux, aussi bien auprès des clients que des salariés.
« Les équipes s’impliquent au maximum pour livrer les produits des domaines skiables – les pistes, les remontées mécaniques, les produits annexes – toujours dans le respect des règlementations et du monde qui les entoure (environnement, personnes, instances…) »
La montagne est le lien qui nous unit. Elle fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.
La transparence et l’égalité sont également au cœur de ces engagements. « Nous garantissons à chacun une réponse honnête à ses questions, client comme salarié. Nous travaillons en toute transparence. Tout le monde bénéficie du même traitement, salariés, clients. Aucune discrimination n’est tolérée ».
Le client au cœur de la démarche du Val d’Allos
Chaque journée de ski dans les domaines skiables du Val d’Allos « doit être une expérience, une émotion, un ravissement », nous explique Gérard Bracali.
Concrètement, cela passe par :
- Une information unique et cohérente délivrée au client
- La mise en valeur de nos domaines par le biais d’un guide (en remplacement du plan des pistes) accompagnant le client dans son expérience
- La mise en exergue de points de panorama directement sur les pistes
- Le développement de produits « Expérience »:
- « Bully Drive » : le client devient le conducteur d’une dameuse
- « Bully Découverte » : le client découvre le métier de dameur en partageant la cabine en tant que passager
- « Bully Sunset » : 2 clients montent en dameuse au sommet du domaine afin de profiter du coucher de soleil
- « Bully Explo » : grâce à une cabine pouvant accueillir jusqu’à 14 personnes, les clients peuvent découvrir les paysages nocturnes côté pistes
- « Les secrets de la neige » : le client découvre les coulisses de la fabrication de neige et de l’entretien des pistes
- « Open ski run » : le client partage la première piste de la journée avec un pisteur
- Les pistes ludiques : elles permettent de découvrir le domaine en s’amusant : Eureka, Ani-crockett, la piste des Héros et Boule de neige et ribouldingue
- SnoWood notre snowpark naturel, le banked slalom et Forest Jump viennent compléter notre offre
- « Avalanche Dog » : Le client prend place au cœur du dispositif de recherche en avalanche pour une expérience plus vraie que nature.
La protection du milieu naturel
Les Alpes du Sud sont des espaces à haute qualité environnementale qui abritent des paysages grandioses et une biodiversité exceptionnelle. Certains ont plaisir à les définir comme “les Alpes avec le soleil et la Provence avec la neige !”.
Le Val d’Allos est une commune du parc national du Mercantour. Depuis 2020, la station a adhéré aux 16 éco engagements DSF (Domaines Skiables de France). Le premier point (et probablement le plus grand défi) de ces engagements est la neutralité carbone, prévue pour l’horizon 2037.
« La protection du milieu naturel passe prioritairement par un management responsable des énergies »
, nous explique Gérard Bracali.
C’est pourquoi les domaines skiables du Val d’Allos suivent hebdomadairement plusieurs indicateurs afin de limiter leur impact environnemental :
- Suivi des productions de neige de culture piste par piste afin d’ajuster au mieux selon l’enneigement naturel
- Suivi des prélèvements d’eau en respectant les ratios de production de neige de culture
- Suivi des surfaces damées par géolocalisation afin d’optimiser l’utilisation des engins de damage
La production photovoltaïque
Le déséquilibre engendré par l’augmentation du prix de l’énergie est devenu une préoccupation majeure des domaines skiables. Au-delà des éco-engagements pris par DSF depuis 2020 qui prennent aussi en compte l’optimisation énergétique, les actions de formation sur l’écoconduite y compris des remontées mécaniques, une réflexion est engagée par les Domaines Skiables du Val d’Allos sur la production photovoltaïque.
« La consommation d’énergie électrique pour notre activité sur les domaines skiables du Val d’Allos est en moyenne de l’ordre de 3 GWh. Les données de calcul pour déterminer la surface de panneaux photovoltaïques permettant, sur une année de production, de compenser nos besoins d’énergie électrique est de 1.3 ha ». Ces éléments ont été pris en compte pour le calcul de panneaux positionnés à 30° orientés Sud, en parfait état polycristallin, avec un rendement KWc de 20% au m², pour un ensoleillement à Allos donné pour 1200 kWh/kWc. « Pour couvrir 100% des 3 GWh annuel il est nécessaire d’installer 2 500 KWc, qui donnent 1,25 hectare de panneaux photovoltaïques, un peu plus que la superficie d’un terrain de rugby”.
Préservation du Tétras Lyre
Afin de préserver les populations de tétras lyres de la vallée avec le Parc national du Mercantour, les Domaines Skiables du Val d’Allos ont travaillé à la mise en place d’une zone de quiétude sur le domaine hors-piste depuis plusieurs hivers.
Plusieurs évènements viennent compléter cette démarche éco-responsable vis-à-vis de l’environnement et mettre en valeur le domaine skiable :
- Journée de nettoyage des pistes et de la nature
- Festival de la nature
- Week-end de l’écotourisme au Mercantour
- Ateliers naturalistes avec le Parc National du Mercantour
Un projet « iconique » pour faire face au manque de logements tout en finançant l’efficacité énergétique
Dans un contexte où le coût de l’énergie augmente, et une évolution de la réglementation est attendue en matière de DPE des logements (qui obligera un niveau pour louer son bien saisonnier, pour l’instant uniquement location annuelle), une réflexion est née au sein de la station.
À cela s’ajoute l’existence de bâtiments dits « passoires thermiques », le manque de « lits » commercialisés, et des lits pour accueillir les travailleurs saisonniers, et la nécessité de développer la production d’énergie renouvelable.
Face à ces enjeux, « l’objectif de la station était de trouver un dispositif qui permette de répondre à la fois au manque de logements, de financer l’efficacité énergétique du bâtiment, de produire de l’électricité photovoltaïque. Ainsi construire une image « positive » et responsable vis-à-vis d’un développement durable, de notre destination. Mobiliser des financements (ADEME, Europe, Région, Département, Communauté de communes, …) pour qu’un premier projet devienne iconique », explique Gérard Bracali.
Le projet consiste à rehausser d’un étage un bâtiment pour permettre la réorientation et l’adaptation de la toiture à recevoir sur le maximum de surface de panneaux photovoltaïques, ainsi créer des logements à destination de la commercialisation, et engager les travaux pour l’efficacité énergétique du bâtiment. Les premières étapes de ce projet consistent en la réalisation d’un bilan énergétique du bâtiment concerné, évaluer la faisabilité technique du projet, estimer le coût d’objectif du projet, la part d’économie de la gestion des « communs » et l’établissement d’un business plan et le niveau de RI.
Val Allos : une responsabilité qui se veut durable mais aussi solidaire
En dehors des pistes, depuis maintenant plusieurs saisons, les domaines skiables du Val d’Allos ont mis en place un système de collecte de dons sur leur plateforme de réservation de forfaits. À chaque fois qu’un client fait un don, la station s’engage à doubler cette somme au profit de l’association Sourire à La vie, une association basée sur Marseille et qui accompagne les enfants malades de cancer.
Consciente du rôle que jouent les petites stations dans le développement de la pratique du ski, les Domaines Skiables du Val d’Allos soutiennent également la station de Gréolières, et l’accompagne dans sa communication.
Des exemples à suivre pour ces initiatives qui, mises bout à bouts, peuvent accomplir de grandes choses !
Une démarche collective à l’échelle de la profession
En tant que Président de la section Alpes du Sud des Domaines Skiables de France, Gérard Bracali revient sur les engagements de la profession en terme de responsabilité environnementale, sociale …
« À l’échelle de la section Alpes du Sud des Domaines Skiables de France, nous avons créé le club RH, avec une première réunion le 23/11/2022. Nous allons continuer à mettre en commun nos expériences, et partager nos savoir-faire pour adopter les meilleures pratiques. Dans cette démarche, nous étions accompagnés par la directrice territoriale pôle emploi 04 et 05, et l’OPCO (OPérateur de COmpétences, un organisme français agréé par l’État chargé d’accompagner la formation professionnelle).
Nous avons également pour projet d’organiser le premier challenge, championnat du conducteur de télésiège des Alpes du Sud.
Enfin, nous sommes en discussion avec la Région Sud pour essayer de conventionner une démarche commune de communication qui viendra compléter et appuyer la concrétisation de l’action de la Région Sud de soutien à l’investissement des stations des Alpes du Sud.
Ces investissements ont été présentés l’an passé, suite à l’étude menée aussi par la Région Sud, CLIMSNOW, développée par le consortium comprenant INRAE, Météo-France et Dianeige qui a permis de :
- quantifier les effets du changement climatique sur les évolutions attendues des principales variables nivo-météorologiques et sur la fiabilité de l’enneigement,
- comparer les conditions d’exploitation à l’horizon 2050, avec une prise en compte directe de la topographie et des techniques de gestion de la neige (damage, neige de culture),
- définir des éléments concrets permettant de guider les exploitants dans leurs choix d’investissements et leurs stratégies de diversification des activités touristiques.
Avec une conclusion que le ski sera encore possible d’ici 2050 dans les Alpes du Sud. Nous espérons obtenir une démarche commune sur l’implication des stations à un diagnostic RSE Alpes du Sud », conclut Gérard Bracali.
