Originaire des Alpes du Sud et plus précisément des domaines skiables du Val d’Allos, Maël Ollivier s’adonne depuis tout petit aux joies de la glisse. Issu du ski alpin, il déroge à l’itinéraire classique à 18 ans pour se tourner vers le freestyle. C’est à l’âge de 20 ans qu’il prendra le départ de ses premières compétitions de ski Freeride.
Après plusieurs saisons passées au Freeride World Qualifyers, sa domination sur le circuit en 2020 lui offre le ticket tant convoité pour accéder au Freeride World Tour. Une ascension rapide vers le plus haut niveau lui permet aujourd’hui de se confronter aux meilleurs mondiaux !

Sensibiliser la jeunesse avec les journées Freeride au Val d’Allos
Les journées Freeride sont organisées à l’initiative des domaines skiables du Val d’Allos, en partenariat avec Maël Ollivier pour l’animation. L’objectif principal est de faire connaitre les espaces Freeride, puisque le Val d’Allos possède un domaine à fort potentiel Freeride. En l’occurrence, les journées se déroulent sur le secteur de la Foux mais il existe également un autre secteur, nommé le Seignus. Sur le secteur de la Foux, trois espaces Freeride sécurisés permettent de pratiquer en toute sécurité : la piste des 3 évêchés sur le secteur de l’Observatoire, la piste Aigle sur le secteur des Crous, les pistes noires du Pouret. Au Seignus il faudra se rendre sur la piste Léo Lacroix pour accéder à l’espace freeride sécurisé.
« L’Une des qualités de notre station est d’avoir des espaces Freeride sécurisés, non damés, où tous les pratiquants peuvent venir »
Que ces pratiquants soient novices dans la pratique du Freeride ou très bon Freeriders, ils peuvent venir profiter de ces espaces sécurisés. L’objectif est de mettre en avant, via des animations, ces espaces pour les pratiquants.
Le rendez-vous incontournable de la saison
Maël Ollivier a grandi au Val d’Allos, il a toujours skié ici et un peu partout dans le monde aussi puisqu’avec les compétitions qu’il effectue en Freeride il est amené à se déplacer souvent. Il nous précise « j’ai toujours beaucoup de plaisir à rentrer chez moi ».

Les domaines skiables du Val d’Allos ont souhaité organiser ces journées freeride avec Maël Ollivier pour pouvoir, pour leur part affirmer la présence d’un compétiteur international sur le secteur. Ils sont fiers d’avoir « un local » qui a grandi ici, et qui est actuellement sur les Championnats du Monde. Et pour la part de Maël Ollivier, « je suis fier de pouvoir représenter ma station, dans ma vallée et de pouvoir pousser les prochaines générations. Mais surtout aider les jeunes à se lancer dans le Freeride pour leur ouvrir une porte ».
« C’est un plaisir pour moi de me mettre à disposition et de faire des rencontres sur ces journées-là ».
Le ski Freeride, une pratique dangereuse ?
Il est vrai que le Freeride est un sport que l’on peut qualifier de « jeune » et « extrême ». Aux yeux du grand public, le Freeride peut être une discipline dangereuse, en effet, mais nous constatons avec le temps et l’évolution que de nombreux sports extrêmes « se professionnalisent ». Avec notamment l’arrivé aux Jeux Olympiques de disciplines comme le surf ou le skateboard et le ski Freestyle, ces disciplines alternatives se font une place.

Et c’est le constat que Maël Ollivier a également en Freeride : « cette discipline se professionnalise de plus en plus. Les jeunes qui souhaitent se lancer en compétition font souvent appel à des coachs. Maintenant il existe des clubs de Freeride à proprement dit, tout comme des clubs de ski alpin, avec des sessions d’entraînements. Les jeunes sont désormais formés, on peut aller se renseigner auprès des pisteurs sur chaque secteur pour connaitre la qualité du manteau neigeux. On peut réaliser des formations. Par exemple lors des journées Freeride j’effectue de la sensibilisation aux premières techniques de secours, aux méthodes de recherches avec les détecteurs de victimes d’avalanches. »
« la pratique est mieux encadrée, les pratiquants sont mieux formés, et évidemment le matériel a évolué. »
Aujourd’hui, il existe des appareils qui permettent d’émettre des ondes et d’être retrouvés en cas d’avalanche ou encore des sacs airbag qui permettent de rester en surface. De plus en plus d’alternatives existent pour appréhender les dangers liés aux avalanches.
Selon Maël Ollivier : « Il s’agit d’une pratique qui se professionnalise et qui comme tout sport de glisse, évidemment représentera toujours des dangers avec les risques de chutes. Mais elle devient tout de même très encadrée ».
Des journées freeride qui véhiculent des valeurs fortes
Le Freeride, c’est évidemment une notion de liberté comme dans son nom « Free ». Contrairement au ski alpin, les Freeriders possèdent une liberté de choix. Lors des compétitions, un point de départ et d’arrivée sont donnés et l’itinéraire n’est pas imposé. Chaque skieur va décider par où il veut descendre.
« C’est vraiment important de garder cette valeur de liberté et de créativité »
« C’est pour cela que je me suis vraiment retrouvé à l’aise dans le Freeride, de pouvoir décider des lignes que l’on veut dans la montagne, c’est vraiment super plaisant. Et je pense que l’on peut dire que beaucoup de Freeriders pratiquent pour ça, pour pouvoir partir en montagne sans itinéraire « tracé ». C’est une valeur très importante ».

Maël Ollivier nous parle aussi de la compétition : « il faut avoir énormément de rigueur et d’entraînement, on ne peut pas laisser la place au hasard. C’est une discipline qui peut être dangereuse, avec des sauts de rochers et des passages dans des couloirs avec des barres rocheuses. Ce n’est pas un sport de « tête brûlée » finalement, malgré ce que les gens pensent. Les personnes qui percent, je le vois autour de moi sur les championnats du monde, ce sont souvent des personnes très posées, très réfléchies avec énormément de préparation ».
« Il faut être rigoureux, comme dans tout sport de haut niveau pour réussir »
Les journées freeride auront lieu tout au long de l’hiver sur les domaines skiables du Val d’Allos. Pour plus de renseignements, cliquer ICI.