La Britannique Sarah Lewis a annoncé mardi qu’elle allait devenir la première femme présidente de la Fédération internationale de ski (FIS). Le même organisme qui l’a évincée du poste de secrétaire général en octobre pourrait enfin être dirigé par une femme.

Une élection virtuelle le 4 juin prochain

L’élection aura lieu virtuellement le 4 juin, date à laquelle le chef actuel Gian-Franco Kasper doit quitter ses fonctions après 23 ans de mandat. Il est intéressant de noter qu’au cours des 100 dernières années, il n’y a eu que 5 présidents masculins. Sarah Lewis veut également changer cette tendance en introduisant une limite de trois mandats, ce qui garantit que si elle est élue, elle oeuvrera sans salaire.

La FIS confie ses parrainages à certaines marques depuis plusieurs décennies. La clé de la stabilité et de la croissance futures réside dans le soutien de ces relations et dans l’établissement de partenariats entre les disciplines qui ont un effet profondément positif sur les sports d’hiver et leurs athlètes.

Sarah Lewis veut tirer parti des médias numériques en s’associant avec les détenteurs de droits et les diffuseurs pour gérer la diffusion du contenu sur plusieurs canaux, étendre massivement l’exposition et établir des liens avec les jeunes fans.

« Je veux faire vivre aux supporters des expériences plus fortes grâce à des technologies nouvelles et immersives, comme la réalité virtuelle et augmentée. Sans oublier l’utilisation efficace des réseaux sociaux et des plateformes audio pour créer des expériences d’engagement intensément passionnantes. Cela permettrait vraiment à nos disciplines de passer au niveau supérieur, ainsi que de fidéliser les supporters et d’entretenir des relations avec eux. »

« En étendant le sport électronique à l’ensemble des disciplines de la FIS, il sera plus facile de se connecter à des publics nouveaux et différents, en faisant grandir la communauté avec l’intention d’intégrer de nouveaux partenaires à un marché en pleine croissance qui s’est énormément accéléré pendant la pandémie. »

Sarah Lewis, nouvelle Présidente de la FIS, après Gian-Franco Kasper ?

L’ancienne skieuse alpine Sarah Lewis, qui a travaillé à la FIS pendant 20 ans, a publié sa candidature et son manifeste sur un site web où elle expose clairement la nécessité d’une transformation stratégique et numérique de la Fédération Internationale de Ski après la pandémie:

  • Expansion dans de nouveaux territoires
  • Nouveaux modèles de parrainage
  • Transformation numérique
  • Moins pour les bureaucrates et plus pour les athlètes.
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© site web www.sarah-lewis.com

Sarah Lewis a été désignée par la Fédération royale belge de ski et, selon les termes du candidat : « La FIS deviendra une organisation moderne, polyvalente et diversifiée où les associations nationales seront pleinement intégrées à la gouvernance internationale. »

La Fédération internationale devrait vivre une véritable transformation numérique. L’objectif est de renforcer son potentiel commercial et de tirer parti des innovations technologiques, afin d’inciter les jeunes du monde entier à skier, à faire du snowboard et à découvrir les plaisirs des sports « blancs ».

La FIS exploitera des opportunités de revenus inexploitées pour financer le sport et la croissance de l’organisation et soutenir la croissance des associations nationales.

La FIS sera préparée pour l’avenir en établissant des relations en symbiose avec le tourisme hivernal

Elle le fera également en se concentrant sur le développement de la jeunesse, l’éducation, la constitution d’un héritage social et environnemental, ainsi qu’en s’impliquant davantage dans les fédérations et organismes plus larges du ski et des sports de neige.

Selon Sarah Lewis, la FIS protégera sa communauté des effets de la pandémie et mettra en place un fonds de récupération Covid et des mesures d’aide à la récupération.

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© site web www.sarah-lewis.com

« Nous entrons dans une nouvelle ère pour la FIS et le sport mondial. Elle exige notamment que la FIS se penche sur son rôle dans une société transformée et plus inclusive. »

« Une ère qui voit la FIS développer de nouvelles ailes, s’étendre à de nouveaux territoires et attirer de nouveaux publics. Une ère qui exige de la FIS qu’elle exploite au mieux les opportunités de revenus, qu’elle se transforme numériquement, qu’elle collabore avec des esprits experts et qu’elle obtienne de nouveaux financements tout en étant centrée à 100 % sur les athlètes. « 

« Il s’agit d’une occasion unique qui s’est présentée à nous : élire un président du 21e siècle dont l’objectif principal est de conduire la FIS dans une transformation stratégique vers le sommet du sport international. J’ai consacré ma vie à notre sport en tant qu’athlète olympique, en tant que secrétaire général de la FIS et en tant que leader du sport mondial. Maintenant, dans cette nouvelle ère de la FIS, je présente ma candidature pour vous servir en tant que président. »

Le Conseil de la FIS se distingue des autres fédérations internationales par la prédominance historique des hommes.

« Nous nous distinguons des fédérations internationales qui ont actuellement un Conseil entièrement masculin, à l’exception du fait que l’un des représentants de la Commission des athlètes est une femme », a déclaré Sarah Lewis dans le manifeste.

« Promouvoir des mesures proactives de diversité au sein des structures de direction de la FIS est vital pour notre avenir… »

© site web www.sarah-lewis.com

Parmi les autres candidats figurent Mats Arjes, Président du Comité olympique suédois, et Urs Lehmann, président de la Fédération suisse de ski et ancien champion du monde de descente.

M. Lewis a déclaré qu’il était temps « d’évaluer la pertinence de la limitation des mandats du président de la FIS et des membres du conseil de la FIS en vue d’introduire une limite de trois mandats ».

Si la Britannique Sarah Lewis est élue, l’athlète olympique renoncera à un salaire présidentiel « pour permettre de rediriger des ressources supplémentaires vers le soutien d’autres domaines de l’organisation ».

Source : site web de Sarah Lewis

 


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