Il est toujours recommandable de bien connaître et REconnaître les types de nuages et de les associer aux conditions météorologiques, avant de planifier une activité en plein air, comme l’alpinisme ou le ski. Les nuages peuvent être un outil de prévision du temps à court terme.
Comment se forment les différents types de nuages?
Les nuages sont formés par une quantité variable de vapeur d’eau saturée en raison d’un apport d’humidité et d’un refroidissement de l’air. La condensation de cette vapeur d’eau en gouttelettes ou en cristaux de glace forme le nuage.
Lorsque la taille de ces gouttelettes augmente, soit par absorption de l’humidité de l’environnement, soit par collision avec d’autres gouttes, celles-ci ont tendance à tomber vers le sol poussées par leur propre poids.
Les nuages peuvent être classés en fonction de leur forme et de la hauteur à laquelle ils se développent.
Nous pouvons distinguer trois types de nuages en fonction de leur forme :
- Filiformes : nuages blancs, minces et filamenteux.
- Cumuliformes : nuages globuleux, arrondis, en forme de coton.
- Stratiform : nuages couvrant une grande surface et couvrant le ciel.
Une fois que les 3 formes de nuages fondamentaux sont connues, il est possible de différencier jusqu’à 10 types de nuages en fonction de la hauteur à laquelle ils se forment.
avant de planifier une activité en plein air, comme l’alpinisme ou le ski, il est toujours recommandable de bien connaître les types de nuages et de les associer aux conditions météorologiques
Chacun d’eux a ses propres caractéristiques et peut entraîner des conditions météorologiques différentes.
1. Les basses couches : on y retrouve des brouillards qui se forment près du sol, mais aussi des nuages qui peuvent atteindre 3 km de haut dans l’atmosphère.
- Stratus (St) : ils forment une couche continue grisâtre. Ils peuvent générer des gouttelettes.
- Stratocumulus (Sc) : ils forment des couches inégales, avec des tons de gris et des zones blanchâtres. Généralement, on peut voir le ciel au travers. Ils ne génèrent pas de précipitations.
- Cumulus : ce sont des nuages isolés et denses, ils peuvent produire un léger développement vertical. Ils sont connus sous le nom de « bons nuages météorologiques », bien qu’ils puissent provoquer des averses locales en raison de l’association de plusieurs noyaux.
2. Les couches moyennes : elles se forment dans l’intervalle de 3 et 6 km.
- Altocumulus (Ac) : ils forment un manteau composé de groupes de nuages blancs, en forme de nid d’abeille. Ils laissent voir le ciel. Ils ne produisent généralement pas de précipitations.
- Altostratus (As) : ils forment un voile gris uniforme avec des zones plus épaisses et des ombres propres. Ces nuages se forment devant des fronts pouvant générer des précipitations abondantes et persistantes.
3. Les hautes couches : formées au-delà de 6 km et pouvant atteindre la Tropopause (15 km).
- Cirrus (Ci) : ce sont des nuages isolés, filamenteux et blancs. Ils sont formés par des cristaux de glace qui se forment à une température inférieure à -40 ° C. Ils sont le symptôme de l’approche d’un front chaud et de précipitations en 24 à 36 heures.
- Cirrocumulus (Cc) : regroupement de cirrus. Ils donnent une « forme de grain » au ciel. Ils indiquent généralement l’instabilité atmosphérique et empêchent les précipitations.
- Cirrostratus (Cs) : ils forment dans le ciel un voile blanchâtre qui peut le recouvrir partiellement ou totalement. Ils peuvent provoquer des phénomènes de halo solaire et lunaire. Ils apparaissent généralement après les cirrus à l’approche d’un front chaud.
4. Développement principal : ceux-ci occupent deux ou plusieurs des couches vues précédemment. Ce sont les types de nuages qui génèrent une plus grande instabilité atmosphérique.
- Nimbostratus (Ns) : ce sont les nuages qui accompagnent les fronts. Ils forment une couche grise sombre et dense, de grande extension et de grande superficie. Ils laissent généralement des précipitations modérées et persistantes.
- Cumulonimbus : il s’agit d’énormes masses nuageuses de développement vertical. Ce sont des bases denses et très sombres. Son sommet peut atteindre la tropopause. Ce sont des nuages d’orage accompagnés de décharges électriques. La partie inférieure est généralement composée d’eau tandis que la partie supérieure contient des cristaux de glace. Ils peuvent engendrer de la pluie, de la grêle ou de la neige.
Ci-dessous, une vidéo illustrative de « C’est pas sorcier« , dans laquelle les différents types de nuages que nous venons d’expliquer sont expliqués en détail:
Types de nuages et leur relation avec les orages
Comme indiqué précédemment, les nuages sont formés par un apport d’humidité et un refroidissement des masses d’air. Alors, pourquoi les tempêtes se forment-elles habituellement en été et dans les montagnes ?
Ceci est dû à la convergence des vents. Le soleil se levant à l’est, il provoque un réchauffement sur ces versants qui provoque la montée des masses chaudes sur le versant lorsqu’elles perdent en densité. À midi, surtout en été, le soleil affecte également le reste des versants, ce qui provoque la montée de ces masses et leur convergence vers le sommet des montagnes.
Une fois que les nuages entrent en scène et que les gouttelettes d’eau se forment, elles continuent de monter, se heurtant les unes aux autres, produisant de l’électricité statique. Ensuite, la différence de potentiel peut provenir des rayons, pouvant être ceux-ci entre des points du nuage, de la surface ou de l’espace. Plus le différentiel est élevé, plus la décharge est importante.
Les dénommées gouttes froides sont le même phénomène, mais dans les régions alimentées par l’humidité de la mer. Il y a un conflit entre les masses chaudes de la mer et l’air froid à haute altitude, générant de gros cumulonimbus.
Voici ci-après une vidéo YouTube intitulée « TimeLapse – Birth of a Storm ».
Curiosités, autres phénomènes ou météores
Parmi les phénomènes les plus singuliers, on peut relever les électrométoseurs, qui se produisent lorsque l’électricité dans l’atmosphère est révélée.
Aurores boréales
Elles sont produites par les émissions solaires de particules chargées et canalisées par le champ magnétique terrestre dans la haute atmosphère. Elles sont observées dans les zones polaires.
Les aurores boréales sont étudiées depuis le XVIIe siècle, lorsque l’astronome français Pierre Gassendi a décrit le phénomène dans le sud de la France. Bien qu’ils soient vus près des pôles, le plus proche en Équateur s’est déroulé à une latitude de 13º Su à Samoa, en 1921.
Il s’agit d’une légère décharge d’électricité statique sur les objets. Ce phénomène est enregistré depuis l’époque de Christophe Colomb, lorsque ce dernier l’a observé le 26 octobre 1493:
«Le même samedi soir, nous avons vu l’incendie de San Telmo avec sept bougies allumées (…) Avec beaucoup de pluie et des coups de tonnerre terribles. Je veux dire que nous pouvions voir les lumières que les marins prétendent être le corps de San Telmo, et ils chantèrent beaucoup de litanies et de prières (…) ». Hernando Colón, Deuxième voyage de Christophe Colomb.