Du côté de la France, le maire de la municipalité de Porta souhaite que les terres cédées à la Principauté d’Andorre en vertu d’un traité frontalier soient restituées à son village.

Marius Hugon, maire de la commune de Porta, affiche sa colère contre la décision du Président de la République française, Emmanuel Macron. Ce dernier a annoncé une modification de la frontière franco-andorrane au profit de l’Andorre. La commune de Porta devra céder 24 hectares à la Principauté d’Andorre.

« J’ai les larmes aux yeux », a déclaré Marius Hugon en traversant les nouvelles terres andorranes de la municipalité du Pas de la Casa (Andorre).

Dorénavant, la frontière a reculé vers l’Andorre qui a gagné 24 hectares en surface. Pour accéder aux anciennes terres qui appartenaient à la ville de Porta, il faudra donc traverser la frontière. La source de l’Ariège qui appartenait à la France, appartient maintenant au territoire andorran. De même que le lac de Font-Nègre, qui appartenait dans son intégralité à la commune de Porta, s’est vu divisé en deux. Aujourd’hui, une moitié du lac est en France et l’autre moitié en Andorre.

La décision de modifier la frontière franco-andorrane ne date pas d’aujourd’hui, mais ni le maire ni les habitants de Porta ne veulent accepter ce traité de 2012.

Traité transfrontalier entre la France et l’Andorre -2012-

Ces 24 hectares ont été cédés en vertu d’un traité frontalier datant de 2012, dans l’idée que l’Andorre puisse assumer son approvisionnement en eau, a expliqué France 3 Occitanie. Jusqu’en 2012, l’évolution de la frontière franco-andorrane faisait l’objet d’un simple accord. Aucun traité international ne régissait ce sujet, et n’avait délimité le tracé exact et sa délimitation spécifique.

Dans ce traité, la population de Porta, qui ne compte que douze habitants, affiche sa perplexité face à la diminution de son territoire. Certains de ses voisins, affirment qu’Emmanuel Macron, co-prince d’Andorre, qui a visité la principauté ces jours-ci, devrait agir sur ce sujet. Force est de constater que la question de Porta n’est pas à l’ordre du jour du Président de la République français, et co-prince de l’Andorre.

Frontière Andorre France
Imagen: F3 LR

Borna Andorra France
Image: F3 LR

Sécurité contre l’irrigation par avalanche

Chaque hiver, les accès routiers pyrénéens sont sujets à des interruptions de circulation, en raison d’avalanches ou de risques d’avalanches importants. Avec des chutes de neige souvent nombreuses et abondantes, l’accès entre la France et l’Andorre est parfois difficile. Et à une époque où les échanges nationaux et internationaux sont de plus en plus importants, ces aléas climatiques constituent un véritable obstacle à la vie des habitants des régions montagneuses et au développement économique de la région.

La collaboration entre la France ses pays voisins est fluide et essentielle notamment pour faciliter la circulation des personnes et l’activité touristique. La France, l’Andorre et l’Espagne travaille communément pour améliorer les communications et les infrastructures de transport. Par exemple, le projet Sapyra, cofinancé à 65% par le Fonds européen de développement régional (FEDER) par le biais d’Interreg, contribue à la sécurité routière de la Principauté d’Andorre.

De nombreux travaux de prévention ont vu le jour, et les travaux de protection contre les avalanche, prévus sur les tronçons H19, H20 et H22, sur la route reliant l’Andorre et la France sont en cours de finalisation. Plus d’un demi-kilomètre de protections métalliques rendront la route plus sûre en hiver, face au risque d’avalanches.


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