« La Molina, je la connais bien »
I Love Ski : Xavier, la saison d’hiver approche, quelles sont les nouveautés de la station de ski La Molina?
Xavier Perpinyà : Si tout se passe bien, la saison débutera le 24 novembre avec 3 grandes nouveautés pour cet hiver :
Tout d’abord un nouveau forfait de ski rechargeable. C’est un pas en avant sur le plan technologique. Les clients pourront acheter leur forfait de ski, sans avoir besoin de passer en caisse. Le client arrivera sur la station, se rendra à des biens automatiques et avec un code QR et son numéro de téléphone, le forfait lui sera automatiquement remis.
Et par le biais du téléphone mobile, les clients pourront recharger leur forfait autant de fois qu’ils le souhaitent.
Nous avons également créé un stade de compétition, ce sera le quatrième stade permanent en Espagne, pour que les clubs et les fédérations puissent s’entraîner.
C’est un pas en avant pour les jeunes qui souhaitent débuter leur carrière sportive et s’entraîner pour la compétition.
Enfin, nous améliorons la culture de la neige. Il est fondamental pour nous d’être très performants sur la neige, et nous en avons vraiment besoin dans la région où nous sommes. Nous avons actuellement 513 canons et 8 salles des machines pour produire de la neige. Nous avons investi cette année pour gagner en efficacité, afin de pouvoir produire plus en moins de temps, et en ayant une consommation énergétique raisonnée.
I Love Ski : Comment le développement du ski à Molina est-il promu? Des opérations de responsabilité sociale sont-elles entreprises par la station ?
Xavier Perpinyà : Il existe en Catalogne un programme de ski scolaire qui permet aux enfants de découvrir la neige et la pratique du ski. La station de La Molina participe activement à ce programme en recevant des jeunes tout au long de l’hiver.
D’autre part, La Molina est la première station d’Europe 100% adaptée aux personnes à mobilité réduite. Il y a 5 ans, nous avons remporté un prix qui confirme que nous avons toutes les installations et les restaurants adaptés pour que les personnes handicapées puissent venir skier. Nous travaillons beaucoup sur cela.
Cette année, nous recevrons la Coupe du monde Handiski et la Coupe du monde de snowboard Handisport.
En ce qui concerne l’environnement, en 2002, la station de la Molina a obtenu la certification ISO 14.001 pour améliorer l’impact de la station sur l’environnement. Nous travaillons chaque jour pour préserver nos forêts, les sentiers et notre environnement naturel.
I Love Ski : Comment prenez-vous en compte le changement climatique ?
Xavier Perpinyà : Je dois reconnaître qu’à ce jour, nous n’avons pas vraiment noté ce changement climatique. L’année dernière en particulier, nous avons vécu la meilleure saison de notre histoire, en terme de neige et de fréquentation. Dernièrement, nous avons regardé des images des années 75 et 76, et en janvier les skieurs étaient en manches courtes.
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas, elles sont toujours en dents de scie.Néanmoins, au niveau de la neige artificielle, nous optimisons les installations. Dans les années 1990, en 2000, nous devions fabriquer de la neige avec des températures avoisinant les 1 ou 2 degrés. Aujourd’hui, nous pouvons produire de la neige avec des températures positives. La technologie a beaucoup évolué et, pour le moment, nous n’avons pas été trop affectés par le changement climatique.
I Love Ski : Quelle est l’implication du personnel sur la station de ski de La Molina ?
Xavier Perpinyà : Notre effectif moyen est d’environ 49-50 personnes. En été, nous sommes beaucoup moins. En hiver, nous sommes entre 100 et 120 personnes. Dans la région où nous sommes, nous avons beaucoup de cultures, les gens ont généralement deux activités, et c’est assez répétitif ; on constate une certaine fidélité de la part des employés qui reviennent d’une saison sur l’autre. Nous avons à peine entre 10 ou 15% de personnel nouveau.
Nous devons reconnaître que nous n’avons aucun problème à trouver des personnes qui souhaitent venir travailler sur la station. Par exemple, au niveau du damage, qui est un travail difficile et qui nécessite un certain nombre de compétences, sur un effectif de 10 à 12 personnes, nous avons les mêmes personnes depuis 10 ans. Au niveau technique, nous sommes presque sur le même modèle.
Cette situation nous évite beaucoup de stress en début de saison, notamment au niveau du recrutement des saisonniers, car nous travaillons avec des personnes déjà formées et qu’il y a une grande continuité dans le travail des équipes.