Passage naturel et aujourd’hui totalement évident entre la France et l’Espagne, le tunnel d’Aragnouet-Bielsa célèbre aujourd’hui ses 40 ans d’activité, en présence de Michel Pélieu, président du Consortio, et Javier Lamban, président du gouvernement d’Aragon.
Il offre un accès routier entre la haute vallée d’Aure (Hautes-Pyrénées) et le territoire espagnol du Sobrarbe (Aragon), et comptabilise une moyenne de 1000 véhicules par jour (avec des pointes à 4000 véhicules par jour en période estivale), presque autant que son voisin le tunnel du Somport (1200 véhicules par jour).
Entre septembre 2015 et août 2016, ce sont 350.000 véhicules qui ont emprunté le tunnel, en forte progression par rapport aux années antérieures. Ces chiffres sont le résultat d’un meilleur fonctionnement du tunnel, grâce notamment à la création en 2008 du Consortio Aragnouet-Bielsa, et près de 21 M€ investis dans des travaux de réhabilitation, et surtout de mise en sécurité (11 M€ financés par l’Europe et 10 M€ financés à parts égales par le département des Hautes-Pyrénées et le gouvernement d’Aragon).

Le tunnel d’Aragnouet-Bielsa célèbre aujourd’hui ses 40 ans d’activité

Au delà de ces travaux de mise en sécurité, il faut souligner les efforts menés pour permettre une ouverture tout au long de l’année, et surtout l’hiver, grâce à une mise en commun de moyens pour assurer le déneigement de ce passage entre la France et l’Espagne.

Michel Pélieu, président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées et également du Consortio Aragnouet-Bielsa, se rappelle que dès son arrivée au conseil général, en 1986, il s’est battu, avec certains élus qui étaient contre, pour le déneigement de la route et l’ouverture du tunnel l’hiver. «Outre l’impact économique important du tunnel, il donne une dimension internationale à notre département», souligne Michel Pélieu.

De nombreux skieurs espagnols empruntent aujourd’hui le tunnel, de quoi satisfaire pleinement les stations de sports d’hiver les plus proches : Saint-Lary, Piau Engaly, Peyragudes… qui cherchent à attirer une clientèle espagnole sur des périodes de vacances scolaires complémentaires aux vacances scolaires et durant les week.ends.

Le Maire actuel de Saint Lary, Jean-Henri Mir indique à nos confrères de La Dépêche : «Même si la fiabilité n’a pas toujours été au rendez-vous. C’est désormais le cas avec les derniers travaux réalisés par le Consortio. Avec le tunnel, on a un espace économique transfrontalier pertinent. Il a donné une plus-value à nos vallées».

Le prochain combat des élus et du Consortio Aragnouet-Bielsa sera de donner un caractère bidriectionnel complet au tunnel, afin de faciliter la circulation, et réduire le temps d’attente. Actuellement, la circulation au sein de l’installation est en effet à 50% bidirectionnelle et à 50 % alternative.